Comment faire du compost chez soi ? Nos explications et conseils

Comment faire du compost ? Ce vaste sujet en constante évolution méritait bien un article afin de vous aider dans sa création.

En raison des évolutions récentes des méthodes et des équipements, il est crucial de se pencher sur la technique du compostage. Cette importance est soulignée en ce début d’année, car la loi AGEC à partir de 2024 encourage les foyers français à mieux gérer leurs déchets organiques. De nombreux individus se demandent alors quelle méthode adopter pour faire du compost chez soi dans ce contexte.

Aujourd’hui, l’équipe de Monecogeste.fr enfile sa toque de cuisinier pour vous proposer un article qui devrait vous permettre de mieux comprendre la recette permettant de faire un compost de qualité. Bonne découverte à tous !

Au sommaire :

Faire du compost : Les 3 points importants d'une recette réussie

Photographie sur un composteur de jardin permettant de faire du compost chez soi.

Peu importe la méthode choisie, la recette pour faire du compost se compose toujours de trois éléments clés. À l’instar de la cuisine, il suffit, dans la plupart des cas, de suivre ces étapes pas à pas pour obtenir un résultat optimal.

1 - choisir le bon récipient :

Tout comme lors d’une recette de cuisine où l’on va utiliser une poêle ou bien une casserole, le choix du matériel est également important lorsque l’on décide de faire du compost chez soi.

La différence étant que l’on délaissera les ustensiles de cuisine classiques pour se tourner vers un outil spécifique appelé le composteur. Celui-ci sera le creuset de toutes les créations. C’est en effet à l’aide de cet outil que vous pourrez faire du compost de qualité. Celui-ci devra être riche en nutriments pour vos plantes et votre potager. C’est également dans votre composteur que les bonnes bactéries et les micro-organismes réaliseront leur travail. Elles transformeront vos déchets alimentaires ainsi que vos déchets bruns pendant le processus de compostage. »

Avant de continuer votre lecture, nous vous invitons à explorer nos articles dédiés aux divers types de composteurs. Ces articles sont en effet là pour vous aider à mieux déterminer le type de composteur qui correspond à vos besoins.

2 - Faire du compost chez soi, utiliser les bons ingrédients :

Pour poursuivre la comparaison avec le monde de la cuisine, le deuxième élément crucial réside dans le choix des ingrédients qui le composeront. Tout comme une quiche lorraine ne saurait être complète sans lardons, un compost riche en nutriments nécessite des ingrédients spécifiques dont voici la liste ci-dessous :

  1. Les déchets organiques humides ou azotés.
  2. Les déchets organiques secs ou azotés.
  3. Les déchets secs ou carbonés.

Au-delà de ces ingrédients, il sera impératif de maîtriser les proportions des éléments ajoutés à votre composteur. Ici, la simplicité prévaut, car il vous suffira d’appliquer la règle du « tant pour tant ». En d’autres termes, chacun des 3 éléments devra représenter un tiers de la composition totale de votre compost.

 

Comme précédemment, nous vous mettons à disposition quelques articles susceptibles de vous fournir davantage d’informations.

3 - Suivre les conseils concernant le temps de cuisson :

Enfin, le dernier point important demeure l’attente et le respect des délais. Continuons notre parallèle avec le monde de la cuisine. Il est inutile de chercher à accélérer le processus de fabrication de votre compost. Tout comme il serait inutile de servir un gratin de pommes de terre non cuit.

Faire un compost de qualité demande de la patience. En effet, la transformation des déchets organiques et des matières brunes demande du temps. Il faudra entre 2 et 10 mois pour que votre compost parvienne à maturité (en fonction des ingrédients utilisés).

On parle de compost mature pour qualifier celui qui est prêt à être utilisé sur vos végétaux. Il est reconnaissable par sa couleur et sa texture proches du terreau (brun foncé et légèrement friable). Son odeur vous aidera également à juger de sa maturité. Une fois l’ensemble de vos déchets transformés, une odeur de terre et d’humus (odeur de sous-bois) devrait être perceptible. En voici un exemple en image ci-dessous.

Photographie d'un compost mature illustrant comment faire du compost.

Nous venons de vous indiquer qu’il n’est pas possible d’accélérer la décomposition des éléments. Néanmoins, des solutions existent pour favoriser cette étape. C’est notamment le cas en utilisant des activateurs de compost. ceux-ci stimuleront la colonisation de votre composteur par des bactéries et des micro-organismes détritivores.

Si vous êtes intéressé par la création d’un écosystème dans un composteur, nous vous recommandons vivement de cet article : Activateur de compost, un allié de choix ?

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Faire du compost : Nos conseils pour améliorer dans sa réalisation !

Nous vous avions promis des explications, mais également une liste de conseils qui vous permettront d’optimiser sa fabrication.

Voici donc cette liste de conseils que nous pouvons vous livrer concernant la fabrication d’un compost de qualité. Pour nous, trois informations sont importantes à garder en tête.

1 - Gérer la température de votre compost

La température au cœur de votre compost devrait être d’environ 50 à 60°C. L’objectif est d’atteindre un état spécifique, à savoir la phase d’assainissement du compost. Scientifiquement parlant, cette phase est appelée la phase thermophile.

C’est effectivement pendant ces montées en température que les micro-organismes mésophiles cèdent la place aux micro-organismes thermophiles, qui prospèrent entre 45 ºC et 70 ºC. Ainsi, c’est au cours de cette phase que l’assainissement de votre compost se produira.

2 - Faire du compost chez soi, nécessite d'optimiser son humidité :

La teneur en humidité optimale pour le compostage se situe généralement entre 40 % et 60 %, avec une fourchette idéale de 50 à 60 %.

En pratique, la plupart des gens ne mesurent pas précisément le pourcentage d’humidité du compost, à moins d’être des entreprises spécialisées. Retenez simplement qu’il ne doit pas être trop sec ni trop humide. De plus, selon les ingrédients que vous ajoutez et la saison, il pourrait être nécessaire d’ajouter de l’eau, surtout pendant les phases actives ou thermophiles dont nous venons de parler juste avant, lorsque la température de votre mélange dépasse 45 ºC.

3 - Aérez votre mélange afin de faire un compost léger :

En pratique, la création d’un compost de qualité nécessiterait l’utilisation d’instruments de mesure pour vérifier que le taux d’oxygène de votre mélange se situe entre 5 et 10 %, mais une nouvelle fois nous ne sommes pas des professionnels du secteur.

Retenez simplement qu’un compost produit de manière aérobique (avec une grande quantité d’oxygène) contiendra un plus grand nombre de bactéries, de champignons et de micro-organismes bénéfiques. Il sera donc vital de retourner et de mélanger votre compost régulièrement afin d’améliorer son oxygénation. En effet, tout comme le feu a besoin d’oxygène pour produire une belle flamme, votre mélange aura besoin d’oxygène, d’humidité et de chaleur pour développer correctement son écosystème et transformer efficacement vos matières en compost.

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