Composteur de jardin, l’explication de A à Z
Le composteur de jardin semble devenir un incontournable de nos jardin et pour cause, il est un allié de choix pour entreprendre des actions de traitement des déchets végétaux et organiques.
Dans l’article du jour, l’équipe de Monecogeste.fr vous propose d’en apprendre un peu plus à son sujet. Origine, choix du marché, utilisation ou optimisation de ce type de produit n’auront plus de secret pour vous.
Composteur de jardin, une solution vielle de plus de 100 ans
des origines britanno-indienne :
C’est en effet, en 1905 que Sir Albert Howard, un agronome au service du gouvernement britannique, entreprit un voyage en Inde qui allait être à l’origine du compostage moderne.
Son séjour de 29 ans dans le pays lui permit de mettre en pratique diverses techniques de compostage avant d’adopter la méthode Indore (du nom de la station expérimentale où il le développa).
Cette approche, qui consiste à utiliser un mélange composé de trois quarts de matières végétales et un quart de fumier, implique de superposer ces éléments en couches, tout en les retournant périodiquement pendant le processus de décomposition. En conséquence, le compostage moderne a vu le jour, donnant ainsi naissance aux premières réflexions sur l’agriculture biologique.
quelques chiffres clés :
Un large choix de modèles disponible sur le marché
La liste des modèles les plus courants :
- Le composteur en tas : Ce type de compostage, directement inspiré de l’invention de Sir Albert Howard, est la méthode la plus simple et la plus économique. Toutefois, il comporte certains inconvénients à prendre en considération. Le tas de déchets organiques demeure visible dans le jardin, ce qui peut attirer des nuisibles. Il requiert également une gestion méticuleuse des mélanges, étant donné les possibles odeurs, et il est vulnérable aux intempéries, ce qui peut ralentir la production de compost.
- Le composteur de jardin en plastique : De conception simple, souvent fabriqué à partir de plastique recyclé, le composteur en plastique combine les avantages du compostage en tas tout en offrant un environnement contrôlé et clos qui réduit les inconvénients évoqués précédemment.
- Le composteur en bois : bien qu’apportant une esthétique supérieure, est souvent plus coûteux et demande davantage d’entretien que son homologue en plastique (le bois restant une matière vivante). Le choix entre les deux dépend généralement des préférences esthétiques ainsi que du budget disponible.
- Le composteur rotatif : est conçu pour un mélange optimal des déchets organiques grâce à une simple manivelle, améliorant l’aération et la gestion des odeurs du compost en formation. Cependant, il peut être plus onéreux et a une capacité de compostage restreinte.
- Le lombricomposteur de jardin : est une solution astucieuse qui associe le compostage et le jardinage en utilisant des vers et en intégrant une jardinière. Adapté aux espaces restreints, il propose une solution pratique, même si sa capacité de compostage est plus limitée que d’autres modèles de lombricomposteurs. Il convient de surveiller les températures, car les vers sont sensibles aux conditions extrêmes.
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Les étapes pour se servir de son composteur de jardin ?
Réaliser son compost en extérieur est à la portée de tout le monde pourvu que l’on suive les étapes appropriées et que l’on respecte quelques règles de bon sens.
Notre équipe vous propose ci-dessous, deux listes dédiées qui vous faciliterons la mise en place de votre composteur.
Quelles sont les étapes à suivre ?
- Choisissez le meilleur emplacement : l’emplacement idéal doit être bien drainé, de préférence à l’ombre. Il est important de prendre en considération que vous devrez régulièrement ajouter des déchets et remuer votre tas pour maximiser le processus de compostage. Il est recommandé de maintenir votre système à une certaine distance de votre habitation afin de prévenir les éventuelles odeurs désagréables.
- Collectez vos déchets organiques et matériaux structurants (cartons/feuilles/etc…) : votre mélange devra comporter 70% de déchets riches en carbone (matériaux structurants) et 30% de déchets riches en azote (déchets organiques)
- Broyez les éléments les plus gros (recommandé) : nous vous conseillons fortement de réduire le volume des déchets les plus volumineux. Vous faciliterez ainsi le travail de décomposition des bactéries et des micro-organismes.
- Réalisez la construction de votre tas : imaginez que vous êtes en train de cuisiner un plat de lasagnes dans votre cuisine. La création de votre tas de compost suivra la même méthodologie. Une couche de déchets organiques, une couche de matériaux structurants (humidifiez l’ensemble).
- Aérez correctement celui-ci : la gestion de l’air sera très importante car un compost bien aéré favorisera la prolifération des bactéries ce qui accélérera le processus de compostage. De plus, une bonne aération réduira la macération excessive de votre tas, limitant ainsi la propagation des mauvaises odeurs.
- Vérifiez la maturé de votre compost et utilisez-le : si votre compost a une couleur sombre et une texture de terre riche, il est alors prêt à être utilisé pour améliorer la qualité de votre sol ou comme engrais pour nourrir vos végétaux.
- Répétez le processus à partir de l’étape 2
Et les règles à appliquer ?
- Équilibrez l’ensemble des matériaux composant votre tas (déchets organiques et structurant) : un mélange classique pour réaliser un compost de qualité est généralement composé d’environ 2/3 de déchets riches en carbone (matériaux structurants) et 1/3 de déchets riches en azote (déchets organiques).
- Maintenez un bon niveau d’humidité : en surveillant visuellement celui-ci et en le réajustant en ajoutant des déchets humides ou en effectuant un léger arrosage.
- Évitez les déchets problématiques les déchets d’origine animale, les produits laitiers, ou traités chimiquement sont à bannir de la composition de votre tas de compostage.
- Soyez patient : rappelons que le compostage est un processus organique résultant de l’activité des bactéries et d’autres micro-organismes qui décomposent les déchets organiques. Il s’agit d’un processus qui prend du temps, il n’est donc pas surprenant qu’il puisse durer plusieurs mois.
- Évitez de soumettre votre composteur de jardin à des conditions extrêmes : évitez de laisser le composteur sous la pluie battante ou en plein soleil, car les conditions extrêmes peuvent nuire au processus de compostage.
- Gardez les nuisibles à distance : assurez-vous que le composteur est correctement fermé pour éviter les intrusions de nuisibles comme les rongeurs.
Nos conseils pour optimiser l'usage d'un composteur de jardin
L’idée principale est de créer un environnement propice à la croissance des bactéries et des micro-organismes.
Les organismes et les produits :
Une fois que l’on comprend que ces organismes prospèrent dans des conditions légèrement humides, chaudes et bien aérées, il devient simple d’améliorer le processus de compostage dans son composteur de jardin. Par ailleurs, les vers de terre apprécient particulièrement l’apport de marc de café, d’épluchures de fruits et de légumes (à l’exception des oignons et des agrumes), ainsi que de matériaux structurants riches en cellulose, tels que des journaux, du carton ou même des essuie-tout usagés.
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Vous pouvez favoriser le développement des bactéries et accélérer ainsi votre compostage en utilisant un activateur de compost. En outre, pour contrôler l’acidité de votre compost, vous avez la possibilité de saupoudrer un peu de bicarbonate de soude sur votre tas de compost ou entre les couches.
Envie d’en apprendre davantage sur le compostage, nous vous invitons à consulter notre article dédié : Compostage, tout savoir sur le sujet.
